Le match tant attendu entre Naples et Manchester City, lors de la première journée de la Ligue des Champions, a tourné court pour l’un des joueurs les plus talentueux du club italien : Kevin De Bruyne. L’international belge, arrivé à Naples cet été, a été remplacé dès la 26e minute par son entraîneur après un début de rencontre compliqué. Cette décision a surpris les supporters et les observateurs, d’autant plus que Naples jouait à dix depuis l’expulsion prématurée de Giovanni Di Lorenzo. Privée d’un de ses cadres, l’équipe a fini par s’incliner 2-0 face aux champions d’Europe en titre, confirmant la supériorité tactique et collective des hommes de Pep Guardiola.
À l’issue du match, Rasmus Højlund, attaquant de Naples, a tenu à défendre son coéquipier et à calmer la polémique autour de ce remplacement jugé injuste par certains fans. « Bien sûr, il voulait jouer ce match, mais il comprend que c’est l’entraîneur qui décide. Nous devons tous respecter ce choix, que ce soit Kevin ou un autre joueur », a déclaré le Danois à Football Italia. Ces mots pleins de respect ont contribué à apaiser les tensions et à rappeler que, dans une compétition aussi exigeante que la Ligue des Champions, les décisions tactiques font partie intégrante du jeu.
La décision de retirer De Bruyne avant la demi-heure de jeu a été perçue par beaucoup comme une décision stratégique plutôt qu’une sanction personnelle. L’expulsion de Di Lorenzo à la 18e minute a obligé l’entraîneur à réorganiser complètement sa formation, passant d’un 4-2-3-1 offensif à un système défensif plus compact, pour résister à la pression constante de Manchester City. Dans ce contexte, le staff technique a estimé que le Belge, davantage porté sur la création que sur la récupération, n’était pas le profil idéal pour un match en infériorité numérique. Le choix s’est alors porté sur un milieu plus défensif, capable de fermer les espaces face aux incursions de Phil Foden, Bernardo Silva et Erling Haaland.
Si De Bruyne a quitté le terrain visiblement frustré, il n’a pas cherché à polémiquer après la rencontre. Selon plusieurs médias italiens, il aurait félicité ses coéquipiers dans les vestiaires et accepté la décision de son entraîneur avec professionnalisme. « Kevin voulait jouer, c’est évident, mais il a compris la situation. Il n’a pas réagi négativement, il est resté concentré sur l’équipe », a ajouté Højlund.

Cette attitude démontre une fois de plus le leadership discret de De Bruyne, connu pour son calme et sa loyauté envers ses entraîneurs. Loin de créer des divisions, cet épisode semble au contraire renforcer l’esprit de groupe au sein du vestiaire napolitain.Pour Naples, cette rencontre était bien plus qu’un simple match de phase de groupes. C’était un test de maturité, face à une équipe considérée comme l’une des plus fortes du monde. Malgré la défaite 2-0, le club italien a montré du caractère, notamment grâce à Højlund, qui n’a cessé de presser la défense mancunienne et d’essayer de créer des brèches dans une équipe parfaitement organisée.
Les hommes de Pep Guardiola ont imposé leur rythme dès les premières minutes, contrôlant la possession à plus de 70 % et obligeant Naples à reculer. Le premier but est venu d’une frappe de Rodri à la 39e minute, avant que Julian Álvarez ne double la mise en seconde période. Malgré tout, le score ne reflète pas complètement l’engagement des Napolitains, qui ont continué à se battre jusqu’à la fin.
Malgré sa sortie précoce, Kevin De Bruyne reste l’un des joueurs les plus respectés du vestiaire. Son influence dépasse largement les 90 minutes sur le terrain. Son expérience en Ligue des Champions, acquise après de nombreuses campagnes avec Manchester City, est un atout inestimable pour un club comme Naples, encore en phase de structuration au niveau européen. Depuis son arrivée, le milieu belge s’est imposé comme le chef d’orchestre de l’équipe, dictant le tempo et inspirant confiance à ses coéquipiers. Même lorsqu’il n’est pas sur le terrain, il reste un modèle de professionnalisme, un joueur dont la voix compte dans le vestiaire.
Les supporters napolitains, conscients de son importance, lui ont réservé une ovation lors de sa sortie du terrain, preuve de leur reconnaissance envers sa contribution depuis le début de la saison. Il est fort probable que De Bruyne soit de retour dès le prochain match de championnat, et qu’il ait à cœur de répondre sur le terrain, comme il l’a toujours fait dans sa carrière.