Depuis son arrivée à Manchester City en 2015 en provenance de Wolfsburg, Kevin De Bruyne a marqué de son empreinte l’histoire récente du club anglais. Dix années de régularité, de génie et d’influence sur le jeu ont fait de lui l’un des meilleurs milieux de terrain de l’ère Premier League. En avril, à 33 ans, le Belge a annoncé qu’il quitterait les Citizens à l’issue de la saison 2024-2025, mettant ainsi un terme à une aventure exceptionnelle, riche de 16 trophées, dont plusieurs titres de champion d’Angleterre, une Ligue des champions, des coupes nationales, et surtout un héritage de classe et d’élégance au cœur du jeu.
Sauf prolongation exceptionnelle pour participer à la Coupe du monde des clubs, il ne lui resterait que quatre matchs à disputer sous les couleurs de City. L’émotion s’annonce forte, tant pour les supporters que pour le joueur lui-même. L’Etihad Stadium s’apprête à dire au revoir à un joueur dont la vision, la précision et l’intelligence tactique ont été le moteur de l’équipe de Pep Guardiola pendant une décennie.
L’annonce de son départ a immédiatement suscité des interrogations sur la suite de sa carrière. Où ira Kevin De Bruyne une fois la page mancunienne tournée ? Les options sont nombreuses, et chacune présente un attrait particulier, tant sur le plan sportif que personnel. Les rumeurs d’un départ vers la Major League Soccer, aux États-Unis, ne sont pas nouvelles. Plusieurs clubs de MLS rêveraient d’attirer un joueur de cette envergure pour renforcer leur rayonnement international et transmettre son expérience aux jeunes générations. Le cadre de vie, le rythme de compétition moins exigeant et le potentiel commercial de ce choix pourraient séduire un joueur au sommet de sa notoriété.
Une autre possibilité mène vers l’Arabie saoudite, dont les clubs multiplient les offres mirobolantes pour attirer les plus grandes stars européennes en fin de carrière. De Bruyne pourrait y retrouver un statut d’icône mondiale tout en capitalisant financièrement sur ses dernières années en activité. Néanmoins, une telle option pourrait sembler en décalage avec le profil discret et tourné vers le jeu collectif du Belge.
Reste également l’hypothèse d’un retour en Europe, peut-être dans un club plus modeste, où il pourrait continuer à évoluer dans un environnement compétitif tout en se rapprochant de sa famille. Un dernier défi sportif, dans un championnat moins médiatisé, n’est pas à exclure. Enfin, la retraite, bien que prématurée pour un joueur qui semble encore capable de jouer au plus haut niveau, fait aussi partie des scénarios envisagés par certains observateurs, notamment si des problèmes physiques récurrents venaient à compliquer sa fin de parcours.
Quelle que soit sa décision, Kevin De Bruyne laissera derrière lui un vide immense à Manchester City et dans le football anglais en général. Son style de jeu alliant élégance, efficacité et intelligence restera dans les mémoires comme une référence du milieu moderne. Il a redéfini le rôle de meneur de jeu, capable à la fois de construire, de finaliser et d’inspirer. Sa capacité à délivrer des passes millimétrées dans les espaces les plus étroits, à accélérer le tempo au bon moment et à incarner une forme de leadership silencieux ont fait de lui un pilier du projet Guardiola.
Les hommages pleuvent déjà, tant du côté des supporters que de ses pairs. Il est de ceux qui, sans besoin de fracas ni de scandales, imposent le respect par l’exemplarité et la constance. De Bruyne, c’est l’archétype du joueur moderne : travailleur, loyal, et toujours au service du collectif. Son départ symbolise la fin d’un cycle à City, mais aussi l’émergence d’une nouvelle ère où les souvenirs de son passage guideront sans doute les générations futures du club.
Dans les semaines à venir, les regards seront tournés vers ses dernières apparitions en bleu ciel. Et au-delà des résultats, chacun mesurera à quel point Kevin De Bruyne a été, et restera, l’un des plus grands artistes de son temps.
